Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Un escroc à la tête de l’Etat ?
Article mis en ligne le 15 janvier 2008

par siksatnam

On apprend dans Le Canard enchaîné que l’homme qui justifiait sa
faramineuse augmentation de 206% par un souci de transparence perçoit toujours depuis le 6 mai son salaire de ministre de l’Intérieur !

On se souvient de l’augmentation du salaire présidentiel que s’était
généreusement accordé Nicolas Sarkozy. Elle se justifiait par une
volonté de "plus de transparence". Du moins avait-il osé le prétendre -
mais n’est-il pas celui-qui-ose-tout ? La bonne blague ! En fait de transparence, on a d’abord eu droit à la valse des chiffres : la
majorité a commencé par évoquer 140% d’augmentation, avant de corriger à 172, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive, grâce aux calculs précis de certains députés de l’opposition, que l’augmentation était en réalité de 206 % !

Le Président lui-même, pris la main dans le sac, en flagrant délit d’enrichissement personnel non justifié - il est déjà logé, blanchi et
nourri dans le luxe inouï de notre monarchie républicaine -, avait tenté
de noyer le poisson. De son explication embrouillée ressortait que
Jacques Chirac, en plus de son salaire de Président, touchait un
complément en retraites variées, pour lesquelles il avait cotisé durant sa carrière politique. Et que les Français ne le savaient pas et qu’il
fallait désormais que tout se sache. On ne voit pas du tout la
pertinence de l’argument mais passons. Ce qu’avait oublié de nous dire
Sarko-la-transparence à ce moment-là, c’est que lui-même, depuis mars et jusqu’à maintenant, avait demandé - et évidemment obtenu - de continuer à percevoir son... salaire de ministre de l’Intérieur !

La bombe explose dans l’édition d’hier du Canard enchaîné, relayée par Politique.net. Explication : pour permettre à un ministre de retrouver un emploi, le versement de son salaire est en effet maintenu durant 6 mois, c’est la règle. Sarkozy ayant démissionné en mars, il aurait dû cesser de le toucher au 1er octobre, à condition de ne pas avoir trouvé le moindre boulot depuis le mois de mars, or il est président de
l’U.M.P. et touche donc un maximum de ce côté là ! ! ! Or il a demandé à ce que cette rémunération de ministre de l’Intérieur, soit prolongée jusqu’au 1er janvier 2.008, jour d’entrée en vigueur de son augmentation officielle de 206%. Au nom de quelle justification ? Peut-être faut-il chercher du côté de Pierre Lellouche, inénarrable conseiller de Sarkozy, qui trouvait anormal que le Président soit payé comme "un petit cadre moyen". Vous en connaissez beaucoup, des petits cadres moyens à 7.500 euros nets (d’argent de poche) ? La droite qui voudrait réconcilier les Français avec l’argent n’a aucune idée de la réalité du pays, aveuglée par son fol appât du gain : nouvelle illustration après celle donnée par Jean-François Copé, alors ministre du budget, pour qui les classes moyennes émargeaient à 4000 euros nets par mois ! Le même Copé qui cumule avec ses rémunérations d’élus un salaire d’avocat dans un cabinet d’affaires...

Pour revenir enfin au sujet, en résumé, Nicolas Sarkozy, l’homme qui reprochait à son prédécesseur de toucher en catimini ses retraites en plus de son salaire de Président, justifiant ainsi sa propre augmentation, touche depuis le 6 mai non 7500 euros, rémunération normale du Président, mais 11 500 euros nets, en ayant conservé son salaire de ministre de l’Intérieur - qu’il n’est plus depuis fin mars.

En toute opacité : qui l’eût su sans la révélation du Canard ? Ajoutons qu’il ne s’agit pas de divagations de la part du palmipède puisque l’Élysée a... confirmé l’information ! "Ensemble, tout devient possible" : là-dessus au moins, Sarkozy ne mentait pas.

Sarko ça rime avec escroc ! Et ça s’ajoute à la corruption : Pour
mémoire, Bolloré a d’énorme contrats avec les ministères (en particulier l’Intérieur) et Sarko ne pouvait l’ignorer en mais 2007, quand il
naviguait sur le yacht Bolloré et voyageait dans le Falcon Bolloré ! ! ! Il s’agissait donc bien de corruption ! ! !

Dans d’autres pays voisins, Sarko, rien que pour 1 seul de ces 2 délits serait obligé de démissionner ! ! !