Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

« Les systèmes tyranniques assassins »
Article mis en ligne le 7 avril 2012

par siksatnam

« Les systèmes tyranniques assassins » qui vont au-delà des méthodes habituelles et légales de contrôle social ont recours à l’anéantissement en temps qu’instrument courant. Ils recherchent l’amputation des facteurs constitutifs des conflits sociaux comme façon concrète de dénégation ou de refus de leurs existences. Ce qu’on appelle des « politiques d’extermination » apparaissent comme des tentatives de faire disparaitre jusqu’aux trace de vie, d’idée et d’institution inadmissible aux yeux du pouvoir. Il se produit une violente transformation alloplastique du monde extérieur qui imite la transformation de la perception sur le modèle psychopathologique de la psychose.

Les personnes qui ont étudié ce genre de procédé sont monsieur Cornélius Castoriadis en 1986 1987, monsieur Vignard en 1986 également
Il se produit une violente transformation alloplastique qui imite la transformation autoplastique opérée par le moi dans les psychoses lorsqu’il construit la représentation de la réalité avec des dénis primordiaux, des registres inadmissibles pour l’auto estime et le narcissisme. Dans ces normes j’utilise des modèles psychopathologiques pour penser aux effets sur les individus et les groupes soumis au pouvoir réels fou des « systèmes génocides » d’un gouvernement. On peut en tirer des enseignements pour comprendre les appuis inconscients exploités par les organisations du pouvoir, bien avant l’apparition des concepts psychanalytiques. Les incidences sur le psychisme ne sont pas sans conséquences, la déformation induite par les discours officiels quant au maintien de la cohésion sociale, font écran aux croyances initiales des individus. Le mimétisme de violence de l’appareil d’Etat afin de se maintenir, fragilise et est un facteur déclenchant de troubles psychiques.

Certaines personnes seront marquées par des vécus non partageables, (Vignard 1986) blanchis lorsqu’ils passaient en des lieux de détention, officiellement reconnus en qualité de détenus politiques, disparus lorsque l’on avait plus de trace de leur destin, morts parfois accusés dès lors de vengeance par des groupes extrémistes. Observons les plaintes de familles ou de personnes isolées décrivant une dépossession de l’espace privé des mots et des pensées propres, les ruptures d’identité, les deuil spéciaux qui ne permettent pas la différenciation entre l’avant et l’après du lien à l’objet aimé mort (1985), la destruction des origines de la culture et de ses institutions (Freud 1913), les exils migrants, les exils internes par absence de contact avec les référents groupes et actions antérieures. La disqualification de l’opposant politique est le premier moyen d’éliminer toutes formes de contestation. Le préjudice réside dans cet incompréhension de la majorité à prendre raison du jeu de la vérité et du simulacre des démocraties libérales (et laïques de surcroit). La laïcisation des connaissances scinde les discours minoritaires, et la croyance très fortement amalgamée à la laïcité que sont la tolérance et l’humanisme prévaut sur les manifestations de gronde sociale à raison de la formation d’un dit Etat de droit. Droit dont on ne contestera pas l’imprescriptibilité mais ou à défaut il renchérit en dédouanant les instances intermédiaire de l’Etat.

N’importe quel affect excessif met en danger les inestimables conditions d’équilibre soumis à cet ordre et à cette paix fondamentalement faux offert par ceux comme pouvant se reconnaitre du « bien suprême »que sont les élites de notre pays. Au service de théories nationales ou importées ils n’ont aucun scrupule à détruire ce mal présumé en ceux qui ne partagent pas leurs idéologies. La prétention à la transparence est un piège tragique. Le macro groupe social perd lui aussi sa fonction de soutien, dans la mesure ou il reste soumis à une situation d’irrationalité. Les règles habituelles de la coexistence sont abandonnées à des règles énigmatiques non énoncées qui surgissent et empêchent de comprendre les droits et les devoirs des personnes. Le sens sémantique des termes change, le nouveau lexique apparait, le référent de la culpabilité se perd ; nous sommes tous coupables ? Et finalement l’état de menace empêche une quelconque discrimination. Toute une partie de la société succombe à une conspiration du silence et a recours au mécanisme du déni, comme nous l’avons signalé plus haut cette situation conduit à un état d’aliénation.

Dans les conditions que je viens de décrire maintenir muet et inconscient et donc ne pas questionner la qualité de certains accord inconscient et le groupe est le résultat d’une action soutenue par le déni la dénégation qui viendra se transformer en aliénation, psychose, ou perversion. Les accords et les pactes inconscients scellent donc l’appartenance au groupe et ce pour tous les individus, il se réalise par une combinaison complémentarité ou compromis. L’accord placera le sujet dans une position de soumission d’obéissance à un pouvoir qui le transformera en sujet sans défense ou sujet annulé et ce pour n’importe quel individu. Le pacte amènera le sujet a accepter d’occuper une place de soumission moyennant une scission des évènement sociaux qui pourrait mettre en danger le moi et provoquer une rupture avec le groupe dominant. La rupture devient alors intrapsychique ; de toute manière la continuité d’une histoire dictatoriale est assurée sans rupture et donc sans transformation.
Je pars de l’hypothèse que le sujet humain est lié au contexte social depuis l’originaire sur la base d’un accord inconscient de fusion et d’incrimination à partir du quel il reçoit sans médiation un modèle sociaux-culturel à travers les divers stimulis perceptuels que lui offrent le contexte ; celui-ci se transformera en code et soutien de ses liens parentaux et de ses liens sociaux.

La blessure augmente la répétition, la discontinuité de la trans-subjectivité et de l’intersubjectivité sociale jouent en tant que blessure narcissique depuis l’originaire et soutient la tendance à la répétition. Ce que l’on appelle les structures autoritaires pourraient être à la manifestation d’un agir primitif de violence du contexte social sur le sujet humain. L’illusion du contrat narcissique sans faille dont la représentance serait le tout le monde persiste tout au long de la vie, quand la blessure provient de l’espace social il y aurait tendance à trouver refuge dans l’espace de la famille, le contraire arrive aussi. La blessure narcissique en provenance du social est aussi en relation avec une privation humiliante et dangereuse ; privation de la liberté et de ses droits sur lesquelles se fondent les croyances. Celles-ci se transforment en pensées fanatiques ou en convictions quand le contexte n’assure plus sa fonction de soutien et d’appartenance. L’ensemble demandait la complicité de tous afin d’atteindre son but et d’obtenir l’anéantissement de la loi, la transgression a été instaurée dans tous les domaines, l’individu a fait sienne les nouvelles règles du jeu, la méfiance a occupé une place centrale de manière à priver l’individu de tout repère même ceux d’une relative confiance en l’autre.
Les années de dictatures ont été nommées catastrophe sociale nous employons ce concept pour définir un état dont la représentation mentale et la désarticulation dans un contexte de violence sociale est quelques uns des paramètres qui touchent aux contrats narcissiques passés entre individu et société. Subitement ou progressivement on ne reconnait plus les règles qui gouvernent l’interdépendance groupal de la vie ou de la mort du délit et de sa pénalisation. Le sentiment de culpabilité perd un ordre causal historique génétique et se transforme en culpabilité sociale. Le contexte devient incohérent, incompréhensible et insaisissable. Le discours autoritaire émanant des organismes détenteurs du pouvoir adopte une logique causale basée sur des hypothèses fausses, ils s’appuient sur des valeurs éthiques perverses qui promeuvent des actions de corruption. En conséquence les groupes d’appartenance se désorganisent ou au contraire augmentent leur cohésion défensive et les groupes de référence se perdent ; nous adoptons l’hypothèse suivante :
Une grande partie de la population est entrée dans un état d’aliénation concept que nous employons ici dans une acception proche de monsieur Aulganier, l’auteur décrit une modélisation pathologique de l’idéalisation en référence aux phénomènes sociaux qui déclenchent un état d’aliénation massive à laquelle le sujet s’identifie avec toute la force aliénante. Il s’étaye sur un délire d’aliénation et se transforme en combattant d’une cause à laquelle il attribue la puissance délirante de garantir la vérité, la suprématie, la générosité. D’un point de vue descriptif ce processus rassure, fournie des certitudes et évite le conflit. L’individu se soumet à un système social qui interdit la pensée libre. D’autre suivant le même mécanisme et pour des raisons subjectives ont aliénés leur pensée à une idéologie dominante une secte, un groupe, ou un micro groupe, nous avons pu assister à un renforcement défensif de certains groupes d’appartenance vis-à-vis d’idéologies qui évitaient le conflit avec les structures du pouvoir ; se soumettre aux organisme de pouvoir à libérer chez quelques uns des conduites irrationnelles ou violentes ou à provoquer le recours à une pensée mystique. Une autre partie de la population a pu conserver la capacité de penser et de percevoir les indices de la réalité extérieure, cela se fit au prix de souffrances intérieures. Une tendance à s’adapter à cette réalité là reste néanmoins vivace mais le résultat d’une ambivalence certaine. Une autre partie enfin de la population sans contradiction a soutenue ouvertement la dictature dans une totale identification avec elle.
Quand la violence sociale s’installe de manière permanente un état de menace social apparait, il s’agit d’une condition mentale dans laquelle le moi perds la possibilité de reconnaitre les indices qui lui permettent de discriminer hiérarchiquement le danger en provenance du monde extérieur, d’effectuer la distinction entre imagination et réalité, entre vie et mort, quand l’individu perds cette possibilité il s’ensuit pour lui un état de confusion ou de paralysie ; il confond réalité extérieur et réalité intérieure alors qu’il doit repérer si l’attaque est imaginaire ou réelle. Il se trouve devant une tache impossible mettre en œuvre une action qui le protégerait d’une attaque probable sans que l’ennemi ait un visage. Le vécu temporel est altéré le présent dépend d’un futur dans lequel le « si » et le « alors » ne sont plus opérationnel, le choix d’option est entravé il est impossible de les référer à son contexte, on ne connait pas les raisons majeurs de cet écrasement.
L’impossible à transmettre produit écart distance rupture entre les générations c’est un espace de vie le supprimer crée des fétiches inopérants. Entre la mémoire et la reconstruction du passé il y a des omissions des distorsions inévitables dans la parole parentale cela produit des espaces vides des espaces nécessaires qui sont comme des refuges face à l’intolérable.

Nous savons que le terrorisme d’état n’est pas la seule violence sociale qui existe dans le monde mais en essayant de retrouver quelques caractéristiques singulières nous pouvons peut être arrivé à une généralisation et repérer les signes ou d’autre violences sociales dont les effets sémantiques sont restées jusqu’à présent difficiles à cerner. La violence d’état produit une rupture des échanges sociaux de tout genre et voue à l’isolement et au silence, le besoin de créer des remparts défensifs est en relation directe avec le déni de la terreur.
Tel un usurpateur il a pris la place des objets fondamentaux il s’est érigé en mère salvatrice, en père protecteur en donneur de vie ou de mort, d’absolution, de direction d’appartenance. Ces rôles ou fonctions ne sont ni plus ni moins que des phénomènes de transfert que le personnage a réussi à centrer sur lui-même. Les objets d’appartenance de la victime ont été déplacés sabotés et faussés dans son monde interne et sont hors de sa portée. De même dans la réalité externe les amis et parents ont été très souvent des complices concrets du système torturant. Dans le monde extérieur social le discours politique fonctionne comme une réalité toute puissante qui détruit ses liens d’amitié, de travail et d’appartenance universitaire. L’analyse ultime rempart pour que le passé puisse être reconstruit dans l’échange avec un autre, il sera aussi annihilé par ce même pouvoir ; nul ne semble pouvoir y réchapper.
Ce qui apparait aux psychanalystes comme le déni fondateur de la position épistémologique des sciences cognitives se manifestent par l’absence d’interrogation sur le sujet de la connaissance et sur le sujet tout court, comme sur la spécificité de l’objet de recherche du à l’identité de nature de l’observant et de l’observé, identité de nature qui fait la grande différence des sciences de la nature. La cognition de la cognition par la cognition ne peut être que partielle sans l’intersubjectivité. Cependant une fois reconnues et définies les incompatibilités, l’incommensurabilité, d’autres perspectives peuvent apparaitre par exemple les convergences intéressantes dans les problèmes rencontrés au cours de la démarche de recherche dans les notions qui s’imposent mais dont la définition reste problématique comme celle de la représentation, ou encore dans certains modèles de causalité : rétroaction, générativité, émergence, auto-organisation, après coup. Il appartient à l’avenir d’évaluer ce qui sera enrichissement et non appauvrissement de la clinique de la psychopathologie des modèles théoriques venues de la psychanalyse. Dans l’œuvre de Freud alterne et se conjugue le positivisme, les modèles scientifiques utilisés par Freud sont dépassés, parfois même inintelligibles et la transgression de celui-ci par le recours à l’intuition, à la construction, aux spéculations. La complexité de la clinique de l’écoute dans la longue durée et plus seulement du roir retient des modèles fortement réducteurs qui établissent la rupture entre la psychologie pour faire place à la métapsychologie. Mais l’inconscient ne s’estime pas aux structures physiologiques de la mémoire comme propriété supplémentaire il est la condition nécessaire de la mémoire pour autant qu’elle participe des systèmes anti-traumatiques initiaux. Les capacités conceptuelles sont apparues bien avant le langage, une mémoire conceptuelle spécifique sont très sensible aux valeurs ce qui semblerait une caractéristique importante lorsqu’il s’agit d’améliorer sa capacité de survie. C’est à coté d’une prise en compte d’une capacité de survie nous conforte dans l’idée d’une mise en place des systèmes anti-traumatiques avant que le principe de plaisir soit en état de fonctionner, un autre instantané du concept sur le langage ne doit pas être posé dans l’absolu mais dans l’évolution on a senti les problèmes qu’apporterai le langage dans les recatégorisations de la mémoire.

Un dernier point nous retiendra il concerne l’esquisse d’une psychologie scientifique car aussi bien les sciences cognitive pensaient y reconnaitre les prémisses de leurs méthodes par une sorte de préscience de ce qui allait devenir le débat contemporain, Freud y prend soin de distinguer de façon radicale la pensée cognitive de la pensée reproductive. La pensée cognitive dérive du jugement et de l’appréciation, elle cherche à s’identifier à un investissement somatique elle est fondamentalement liée à l’image motrice, c’est-à-dire à la décharge. La pensée reproductive celle qui est au fondement de notre mémoire inconsciente dérive d’une muse en fraillage fixe et l’investissement changeant elle s’identifie à un investissement psychique elle dérive de l’expérience vécue par le sujet ce qui un jour l’a confronté à un objet non conforme à ce qu’il en attendait.
Notre fin de siècle ne recule devant aucune innovation vient d’accoucher d’une nouvelle création ; après le héro positif du stalinisme jdanovien voici le héro cognitif. C’est un personnage étrange il porte dans sa tête une machine formée de cellules interconnectées par des substances chimiques et qui produit des programmes d’actions automatiques sélectionnées par l’évolution des espèces, transmis par l’altérité et donc adapté à la niche écologique. Ces programmes logiques et rationnels sont dépendants de la machine qui les produit de sa substance et de ses humeurs.
Pour reprendre l’expression de Daniel Dennet 1987 et la psychologie du sens commun ou encore la théorie de l’esprit, cette façon que nous avons de venir au sens au comportement d’autrui en leur prêtant des croyances et des motivations analogues aux nôtres sont sans cesse remise en question par des incohérences, lapsus, oubli, actes manqués qui viennent dans la vie quotidienne révélée la conflictualité interne. Ces émergences à l’incompréhensibles peuvent être déniées, forcloses ou scotomisées, elles n’en restent pas moins une vie occulte et forme dans l’espace intersubjectif ou nous nous mouvons des points de cristallisation ou vont précipiter aussi bien les formations psychopathologiques que les diverses formes de sublimations intellectuelles, poétique, ou artistique. Les neuroscientifiques n’aiment pas beaucoup le concept de pulsion qu’ils Jugent métaphysique et qu’ils comparent aux phlogistiques censés rendre compte de la combustion. Pour leur plaire et s’assurer de leur appui certains psychanalystes ont proposé à leur tour de renoncer à ce concept qu’ils qualifiaient d’inutile et de désuet. A nous de leur demander dans leur langage rendre comte de cette interface comme on dit aujourd’hui ou un janius fibro ou un automatisme biologique se met au service d’une intentionnalité se transmet en représentation de but et en charge affective pour instituer une relation à l’objet.
A l’aide d’un ensemble institutionnel déterminé qui permet le développement des discussions publiques ayant pour gel les questions d’intérêt générales il s’agit de soumettre l’autorité politique au tribunal d’une critique rationnelle. Le modèle libéral de la sphère publique outre qu’il repose sur la répression de l’opinion publique plébéienne, se révèle inadéquat pour rendre compte de l’espace politique des démocraties de masse, régies par un Etat-social. Au terme d’un processus complexe d’interpénétration des domaines privés et public, on assiste à une manipulation par des groupes d’intérêt et à une reféodalisation de la sphère publique. Au sein de l’Etat-social, la sphère publique politique est caractérisée par un singulier désamorçage de ses fonctions critiques. Aujourd’hui on se contente d’accumuler les comportements réponses dictés par un assentiment passif. Le principe de la critique a été subverti en principe d’intégration, l’opinion publique n’est plus qu’un consensus fabriquée.
Au stade éthique de l’économie politique et celui d’une finalité sans fin de la production, le mythe éthique ascétique de l’accumulation et du travail s’effondre. Le capital qui risque de crever de cette liquéfaction des valeurs redevient donc nostalgique de sa grande période éthique, celle ou produire avait un sens, l’âge d’or de la pénurie et du développement des forces productives. Pour redresser les finalités pour réactiver le principe de l’économique, il faut régénérer la pénurie. D’où l’écologie ou la menace de rareté absolue restitue une éthique de la conservation de l’énergie. D’où la crise de l’énergie et des matières premières, véritable bénédiction pour un système à qui le miroir de la production ne renvoyait plus qu’une forme vide et affolée. La crise va permettre de rendre au principe de l’économie son référentiel perdu pour cause d’un principe de production qui lui échappait. On va retrouver le gout de l’ascèse, de l’investissement pathétique issue du manque et de la privation. Tout le virage écologique des dernières années avait déjà engagé ce processus de régénération par la crise. Une crise qui n’est plus de surproduction comme celle de 1929 mais une involution de système et de recyclage de son identité perdue (identité nationale par hasard), Crise non plus de la production mais de la reproduction, l’impossibilité de saisir ce qu’il en est dans cette crise de la vérité et du simulacre. L’écologie (matériel physique, psychologique) l’écologie c’est la production qui se ressource dans le spectre de la pénurie qui trouve une nécessité naturelle à rattraper la loi de la valeur, mais l’écologie est trop lente, une crise soudaine comme celle du pétrole constitue une thérapeutique plus énergique. Moins il y a de pétrole plus on va s’apercevoir qu’il y a de la production. A partir du moment où la place des matières premières redevient marquée, la force de travail reprend sa place aussi, et tout le mécanisme de la production redevient intelligible, c’est repartir pour un tour. Donc pas de panique à l’heure ou la mobilisation intensive des forces de travail et l’éthique de la force de travail menace de s’effondrer, la crise des énergies matérialise un point pour masquer la destruction véritablement catastrophique de la finalité de la production et le déplacer sur une simple contradiction interne, or on sait que ce système vit de ses contradictions.

C’est là ou le piège est le plus étrange, cette affiche faite pour cristallise les résistances sur la loi du profit et de l’équivalence pour mieux imposer l’ équivalence du capital et du profit, du capital et de l’économique le donnant donnant, à un moment ou il n’est plus vrai ou la capital a déplacé sa stratégie et il peut énoncé sa loi parce qu’elle n’est plus sa vérité, l’énonciation de cette loi n’est plus qu’une mystification supplémentaire. Le capital ne vit plus de la loi de l’économique, c’est pourquoi cette loi peut devenir un argument publicitaire tombée dans l’assertion du signe et de sa manipulation. L’économique n’est que le théâtre quantitatif de la valeur, l’affiche l’exprime à sa manière l’argent n’y est qu’un prétexte, d’où votre inconscient m’intéresse donnant donnant, prêter moi vos fantasmes et je vous ferai bénéficier de mon analyse. Votre vie m’intéresse donnant donnant, prenez une assurance vie et je vous fais le bonheur des autres, votre productivité m’intéresse donnant donnant prêter moi votre force de travail je vous ferai profiter de mon capital. Et ainsi de suite cette affiche peut servir d’équivalent général à tous les rapports sociaux actuels. Séduire les gens par l’obscénité de l’économique, le prendre au niveau de sa fascination perverse et en assurant le capital dans son atrocité même, voilà les méfaits de la crise économique.

Mais ou est donc la théorie de cela ? L’abstraction a fondu ici comme neige au soleil, voilà que nos neurones deviennent l’objet d’une sérieuse désidéalisation dans leur agitation fébrile. Et dire que les savants d’alors se préoccupaient de paix sociale et de la prévention des guerres.

Vouée à l’enfermement en milieu hospitalier ou les méthodes asilaires déterminent d’ores et déjà le symptôme d’une hiérarchie occulte, les dispositions des lois en la matière ne font qu’infirmer une conjecture économique et politique déconcertante d’exploitation et de violation des droits et des libertés fondamentales. Quid de la part de violence légale accordé à l’état, inhérente soit dit en passant à l’exercice du pouvoir. Que faire quand celle-ci au regard de ce qu’elle englobe, liberté surveillée aujourd’hui, discrimination positive demain, devient la mascarade de vis de procédure ou l’espace public, donc l’état, et l’espace privée sont deux notions qui coexistent mais sont toujours en perpétuelle discussion, même du pur point de vu législatif. C’est dans les milieux carcéraux de ce même pays, la France, psychiatrie, prison, que ce concentre mon attention autour d’un problème de société, lié au populisme ou fanatisme, aux extrémismes de tout bord que se délite une certaine vision de la république française. Je pense aussi aux mensonges répétés des médias pour composer avec une politique qui on le sait admet tous les coups, même les plus bas. Pis, ils émasculent comme des voyous, et use de confusion pour cacher la vérité.

L’espoir de délimiter les contours d’une approche globale de la psychiatrie, relève également de votre jugement, car le spectre des maisons d’isolement ne cesse d’attiser les fantasmes. La science comme promotion des savoirs et de culture contracte depuis toujours une alliance tenace et imprescriptible aux premiers abords, confondant altruisme et hygiénisme : vecteur de consolation de la fatalité de l’existence via le recours à la biochimie moléculaire. Toute proportion gardée les scientifiques défient l’horizon de la mort. Les formations scientifiques déjouent et défrichent dans l’excès les forces centrifuges des variables de nos vies. En l’occurrence, notre complaisance à dévoyer la finalité de nos existences, la mort d’une opacité familière draine tensions et inerties au sein même de la psychanalyse et ce faute de recours à l’intuition, aux spéculations et au positivisme scientifique. Les tensions existantes entre les approches de modèles ne convergent pas et la recrudescence d’une mythologie moderne légitimant à titre exhaustif la psychiatrie relève plus d’une régression historique comme d’un subterfuge dont l’utilitarisme n’est plus à en faire la preuve.

Les tambours d’afflictions résonnent dès lors que le cercle hospitalier égraine le système asilaire et la carte judiciaire remplit son rôle de contribution à cette régression. L’asile fonctionne comme une micro-société fermée sur elle-même contenant plus encore des processus de hiérarchisation tenace que des formations professionnelles antagonistes. Pourtant et il est facile à dire et parait difficile à croire que le creux des « sciences de l’esprit » forge une compréhension téléologique de la maladie. L’expérience de la maladie mentale revêt la forme salutaire, (quoiqu’en dise les laïcisant conglomérats intellectRuels), d’ordonnancement des formes de vie arguant d’un rituel eugénique de distinction des individus. Le passage en lieu hospitalier contient l’anachronisme formel entre l’immortalité, la culpabilité de l’autre, entre une société cosmopolite et hétéronomie sociale pour dériver vers l’ordre providentiel de l’histoire (le ferment religieux égraine les aphorismes de l’avènement de l’écologie politique). L’absorption dualiste des fondamentalistes, et ils sont nombreux en la matière, consiste en quelque sorte à dissoudre l’ordre commun naturel dans une perversion ancrée à la manière d’un disque enrayé dans le relief mnésique d’une frange de la population. Ce que le DSM4 appelle les générations neuronales.

L’appréciation justicière en découlant astreint le clinicien à une relecture de la maladie mentale au confluent hélas (et ce dans l’ignorance) d’une métaphysique arborant l’hérésie. A cette fin l’humanisation sur fond d’une déshumanisation des capacités formelles de l’HOMME à s’adapter à tout même à n’importe quoi est exploitée malgré une société vieillissante. L’institutionnalisation en vigueur de la psychiatrie comme science anthropologique culturelle contient dès son origine les notions de rédemption, de sublimation, d’une mention ontologique de l’esprit par inscription physique du corps. Ramené à l’intelligence, le substrat religieux de la « raison principiae », fait l’éloge du « cogito ergo sum » de Descartes ; la conscience voie de processus figurant de représentations connexes des origines de l’humanité. Monisme scientifique très proche des approximations de la cognition ; conformément à l’intelligence du point de vue du formalisme, de l’abstraction. Mais cet utopisme vulgarisé politiquement comme ascension moderne reflète encore d’avantage le fossé creusé entre Homme de science et profane de cette discipline. Toutefois l’utopie trouve son origine dans l’histoire littéraire et nous savons au demeurant que le ferment psychanalytique accroit son omnipotence de et par la légitimité qu’elle fonde à étendre son terrain d’analyse sur le versant stimulant de la profanation littéraire au titre d’imago scientifique. La vague consolante de ces derniers jours est une justice transcendante, immanente, cependant que des recours à des variantes épistémologiques transposables en psychopathologie ne cesserait d’élargir la compréhension des modèles fortement réducteurs d’observation en milieu concentrationnaire et ce dans le sillage d’une vie occulte de la personnalité ou d’un sujet identité tout court. L’étude de la psyché et plus encore de la psyché collective instruit des différentes approches, toutes concomitantes de focaliser la recherche sur son versant réducteur : le positivisme ou si vous préférez sur la psychologie cognitive expérimentale qui reste bien malgré moi la clef de voute de la recherche en vue d’étudier les phénomènes sociaux dans leurs dimensions ethnologiques et anthropologiques. De facto, le revêt idéologique de la preuve, sans quoi la nécessité de l’hypothèse, donc de la progression en la matière n’accaparerait pas autant de moyens voire de mensonges. Je vous propose une autre lecture de la maladie, sans perdre de vue que le concept d’axiomatisation reste maitre ; dans ce jeu de dupes.

Je vous écris dans l’intérêt de dévoiler des informations sur des évènements douteux qui se sont produits sans qu’aucun journal n’ait choisi d’en faire mention. Il s’agit d’une expérience remontant à mars et avril 2009 auxquels j’ai assistés impuissante et déplore qu’aujourd’hui, et ce, peut être un peu tardivement que personne n’ait cherché à comprendre les dérives du pouvoir, dérives qui pourraient questionner le régime et plus encore la présidence de monsieur Sarkozy. Cependant qu’au bout d’une recherche laborieuse, il reste une trace de ses évènements ; je sais n’être pas obligatoirement comprise à raison de la complexité des rouages cachés de l’Etat et du sujet traité comme j’ai tenté de le faire. Je ne conjugue ces efforts que seulement pour prévenir et non déformer les évènements. J’engage toute mon honnêteté dans ces quelques pages, sachant et je le répète que rien d’existant n’a été défendu précédemment. J’ai eu connaissance de ces informations pendant et avant ces évènements. Cordialement,

Melle JOVINO Hélène