Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

AU PIED, ASSIS PAS BOUGER !
Article mis en ligne le 1er octobre 2009

par siksatnam

Avant toute chose, il s’agit que je justifie mon absence de la semaine dernière. Et cela risque de ne pas être chose facile, mais j’ai mon plan… Alors, n’y voyez surtout pas là une excuse bidon, mais bel et bien une explication circonstanciée, s’il vous plait. Figurez-vous que, sans même faire état de la rouste mémorable que m’a flanquée ma chère et tendre, je n’ai pas pu me rendre dans les studios de Radio Béton la semaine dernière car je fus consigné durant trois jours dans la cave, sanction qui me fut infligée par le conseil de famille, comprendre toujours par ma chère et tendre, et cela pour une sombre affaire de quiche brûlée, que j’ai malheureusement oublié au four, que en plus ça n’était même pas de ma faute parce que j’ai reçu un coup de téléphone au mauvais moment, et que de toute façon, je vais pas me laisser faire, et que si ça continue, je vais prendre des mesures drastiques, que je sais pas encore lesquelles, mais que bon, à partir de cet instant cela ne te regarde plus, cher auditeur et néanmoins ami, et qu’il va falloir maintenant que je tente de rebondir, et ainsi de faire le lien avec l’actualité de la semaine, tâche difficile s’il en est.

Et tout d’abord j’aimerais attirer ton attention, ami auditeur et néanmoins acteur de l’actualité, sur le fait que, il y a quinze jours, j’ai pudiquement fait l’impasse sur les déclarations de Brice Hortefeux à propos des auvergnats… Pourquoi ? Bonne question, cher auditeur, dont je sens en toi beaucoup d’interrogations sur le monde toujours plus inégalitaire que nous côtoyons… Bonne question, donc, à laquelle je ne sais pas répondre… Peut-être, tout simplement, n’ai-je pas souhaité réagir par l’invective et la grossièreté à ces propos. Car tu me connais, ami auditeur, il n’était pas question pour moi de te servir du trivial, façon « ce gros enculé d’extrême droite » ou je ne sais quelle autre ritournelle du même acabit.

Donc je l’ai fermée… Même si je n’en pensais pas moins à propos de ce gros enculé d’extrême droite, dont on peut s’étonner, sauf à envisager que le gouvernement fantoche dont il est l’un des membres éminents est au diapason, et considère cette approche raciste et méprisante de la minorité issue de l’immigration comme légitime. On peut s’étonner donc qu’il soit toujours aux affaires, et non pas comme il eut été plus logique, après cette envolée lyrique dont il a gratifié son auditoire, au cours d’un meeting de l’UMP, le 10 septembre dernier, aux fers.

Je m’interromps un instant, ami auditeur, pour le cas où la vivacité d’esprit te ferait défaut, afin d’attirer ton attention sur le savoureux jeu de mot que je viens de placer subrepticement : Aux affaires/ Aux fers… Brillant, n’est-ce pas ? Non ? Tu n’apprécies pas ? Aux affaires, aux fers… Pourtant, quand même… Franchement, tu manques de discernement dans tes prises de position, ami auditeur… C’est bien la peine que je me sorte la couenne, tiens… Quelle ingratitude !

Bref, reprenons… Donc, si je ne me suis pas répandu sur cette même antenne il y a quinze jours, ni dans aucun autre média, d’ailleurs, c’est par pudeur ou pour ainsi dire… Dont acte.

Si moi je l’ai fermée, ce n’est pas le cas de tout le monde… Parce qu’il y en a qui s’épanchent, et notamment un qui rue dans les brancards, cette semaine, qui traite sa sœur, ouvrez pour ainsi dire les guillemets de belle salope, c’est le frère de Rachida Dati… Bon, d’accord, à vrai dire, ce ne sont pas exactement les termes qu’il emploie, mais ça revient à peu près à ça… Du moins c’est comme ça que je les interprète personnellement… Il faut dire que si Jamal Dati étale son animosité envers elle, évoque une sœur égocentrique, froide et autoritaire, c’est qu’il a trois excellentes raisons de le faire : Et d’une, il lui en veut d’être égocentrique, froide et autoritaire, et de deux, l’ancienne garde des sceaux ne l’a même pas remercié pour la gourmette qu’il a offert à sa fille, et de trois, il a la promo de son livre « A l’ombre de Rachida » à assurer…

A ce sujet, fut-ce même avec l’appui d’un nègre pour la circonstance, voilà pour la jeunesse de ce pays un bien bel exemple de réinsertion réussie, pour un jeune homme condamné il n’y a pas si longtemps à un an de prison ferme pour trafic de drogue… Prends en de la graine, ami dealer de hash, et toi aussi, saisis la plume pour évoquer ton quotidien sordide, ta solitude et tes rapports douloureux avec ta famille.

Tout ceci, pour autant n’empêchera pas Sarkozy de mettre bon ordre au sein de la magistrature, et de tirer un bon coup sur la laisse, pour la faire revenir AU PIED, ASSIS PAS BOUGER !

En supprimant le juge d’instruction, il raccourcit la longe, déjà pas bien grande, et remet la justice à sa place dans le giron du pouvoir, celle que selon lui elle n’aurait jamais du quitter, pas même pour aller faire son petit pissou au pied du réverbère du quartier.

A n’en pas douter, c’est bientôt lui-même, Sarkozy, puisqu’il existe une variété naine de ce végétal, le Quercus prinus, qui rendra la justice sous un chêne.

Et pour preuve, après avoir déjà condamné l’année dernière Yvan Colonna avant l’heure, c’est maintenant Dominique de Villepin et les autres prévenus de l’affaire Clearstream qu’il pointait du doigt, les désignant coupables de la manipulation des fichiers visant à lui nuire, alors même que le procès n’avait pas encore démarré.

Pour conclure, juste un peu de patience, grâce à Sarkozy, nul doute qu’on saura bientôt quels sont les grévistes lyonnais, parmi ceux de la CGT, de Force Ouvrière ou de Sud, qui ont foutu le feu au dépôt de bus, cette nuit. A moins que ce ne soit les hommes de Gérard Colomb, le maire de Lyon, un postier en colère, Mahmoud Ahmadinejad, ou même Barak Obama… La réponse pour très bientôt…

D.G.